Monsieur Margolin.
J'écris ce billet pour répondre à votre tribune publiée dans les pages débat et analyses du lundi 17 avril 2017.
D'abord, permettez moi de vous rappeler les paroles de l'internationale: "Il n’est pas de sauveurs suprêmes Ni Dieu, ni César, ni tribun". Contrairement à la droite maoiste, dont vous faites partie, les communistes n'ont pas le culte du chef. En soutenant Melenchon nous ne faisons pas une hagiographie mais nous soutenons une ambition mainte fois affirmée lors d'une campagne d'éducation populaire.
J'observe ensuite que vous sombrez dans le tropismes atlantiste en liant le poutinisme à l'anti-impérialisme. Ainsi par exemple Mélenchon serait poutinien car il est contre l'OTAN, c'est intéressant, le général De Gaulle était donc lui aussi atteint de tropisme russe?
Nous sommes pour une conférence sur les frontières qui permette de régler des questions comme celle du Kosovo, de la Crimée, de l'Ecosse, de l'Irlande... Voilà, notre réponse c'est la paix, nous ne voulons pas d'une Europe de la défense qui nous conduira inéluctablement à la guerre.
Pour vous les guerres sont des guerres de religions ou vous opposez les sunnites aux chiites alors que kurdes sont des musulmans laïcs, que le régime de Damas et Daech sont des alliés objectifs. Pour nous ce sont des guerres impérialistes ou chacun, cherche à défendre ses intérêts.
Tel un néo-colonialiste vous feignez de croire qu'assurer que notre ancrage est en Méditerranée serait contradictoire avec l'idée européenne. Vous montrez ainsi une vision rabougrie de l'Europe. Pour nous Carthage fait partie de l'Europe!
Vous nous attaquez ensuite via le biais lepeniste selon lequel le terrorisme serait forcément islamique. Je vous encourage à en parler avec les victimes du fondamentaliste chrétien Anders Behring Breivik en Norvège.
Monsieur Margolin, vous avez commencé votre carrière de Ponte en attaquant dans un livre écrit - à l'insu de votre plein gré - aux communistes. Vous vous attaquez aujourd'hui plus largement à un camp progressiste car il soutien une autre Weltanschauung que la votre. Nous voulons une Europe qui parle enfin de progrès social, une Europe à laquelle les travailleurs, français comme allemands puissent être intégrés.