Conclusion
Michel Antoine Burnier et Frédéric Bon ont omis un élément essentiel dans leurs livres : le meilleur moyen de perdre n’est-il pas d’être honnête ? Les élus sont désormais capables de se maintenir pour ensuite mieux perdre en appliquant une politique contraire à la volonté de leurs électeurs.
Comment cette tragédie va-t-elle finir ? Une chose est sure est certaine : bientôt, comme le disent Madame Soleil et Madame Irma, il va y avoir de grands bouleversements. Aussi, nous vous proposons de choisir votre fin. Mais attention : ce ne sont que des propositions. On pourrait très bien imaginer que François Hollande va provoquer un référendum sur le droit de vote des immigrés pour perdre tout en restant dans l’Histoire tel le grand Charles en 1969 (c’est très peu probable mais bon…), ou que le PS va, comme l'UMP, changer de nom. D’ailleurs vous pouvez vous aussi écrire votre propre hypothèse et me la proposer, les commentaires sont là pour ça.
Hypothèse 1 : la grande mutation.
François Rebsamen fait une nouvelle provocation. Il propose d’imposer aux chômeurs une journée de Service de Travail Obligatoire (STO) gratuite. Le gouvernement, après l’avoir critiqué dans un premier temps, l’inscrit à l’ordre du jour de l’assemblée nationale. Devant les nombreuses critiques des frondeurs, Manuel Valls transforme cette loi en vote en confiance. Miracle, ces dépités socialistes décident enfin de voter contre.
Cependant l’UMP, qui ne veut pas d’élections, triche et vote avec la droite du Parti Socialiste. François Hollande qui voulait perdre, gagne encore une fois sans le vouloir : il est légitimement déçu. Il se suicide alors en laissant le mot suivant : « pourquoi tant de haine ? ». Il est alors remplacé par le président du sénat, Gérard Larcher, qui laisse Manuel Valls expédier les affaires courantes. A l’instar de tout président transitoire, comme il ne fait rien, il devient super populaire et se présente à la présidentielle. Sarkozy qui le trouve trop bedonnant se présente aussi. Manuel Vals, imposé candidat du PS par Cambadélis, a le discours le plus droitier de la campagne présidentielle. Gérard Larcher gagne dès premier tour avec 51% des voix, mais un nouveau mai 68 éclate trois mois plus tard.
La trouille au ventre, le parlement conservateur vote la semaine de 32 h et la constituante de la sixième république. Le pouvoir présidentiel est limité à un simple rôle de représentation. Nul ne doute que Gérard Filoche deviendra bientôt premier ministre avec son slogan si populaire : « l’Unité D’abord ».
Hypothèse 2 : La grande régression.
Après le rejet du troisième volet de la loi Macron, malgré le soutien massif de l’UMP, François Hollande dissous l’’assemblée nationale. Pendant les législatives, il renouvelle un vieux slogan : « mon programme n’est pas du tout socialiste ».
Sarkozy, quand à lui, durcit encore son virage à droite. Les électeurs entendent son message et élisent 200 députés FN et 200 Sarkozistes. François propose alors un gouvernement d’unité nationale mais les trente députés socialistes rescapés, tous frondeurs, refusent.
Sarko nomme donc Marie Le Pen première ministre. Personne ne doute que cela est le début d’une grande histoire d’amour et qu’ils feront pleins d’enfants, grâce à des PMA, pour assurer leur succession.