Aujourd'hui nous allons nous intéresser à un sociologue qui a compté durant la deuxième moitié du XXéme siècle, Christopher Lasch.
Nous pouvons synthétiser la pensée de Lasch en deux points principaux.
Christopher Lasch contre l’individu narcissique.
Christopher Lasch critique beaucoup dans « La culture du narcissisme » l’individualisme actuel qui est profondément narcissique. Selon lui nous nous inventons des rôles pour ne pas nous ennuyer et à force même ces rôles deviennent ennuyeux. Le risque étant, rappelons-le, que tels Narcisse nous finissions par ne plus nous reconnaitre et par nous noyer en cherchant à nous embrasser nous-mêmes. Et cela se voit surtout chez nos « élites », la société bourgeoise est tellement narcissique qu’elle n’a plus d’idée pour l’avenir. Elle est tombée dans un nirvana complet. Elle sombre politiquement et intellectuellement. Il écrit en effet : « Partout, la société bourgeoise semble avoir épuisé sa réserve d’idées créatrices (…) La crise politique du capitalisme reflète une crise gène-raie de la culture occidentale. Le libéralisme (…) a perdu la capacité d’expliquer les événements dans un monde où règnent l’Etat-Providence et les sociétés multinationales et rien ne l’a remplacé. En faillite sur le plan politique, le libéralisme l’est tout autant sur le plan intellectuel »
Il a par contre une foi inébranlable dans le combat pour les classes populaires et oppose Culture de masse et Culture populaire.
Pour en savoir plus lisez : Christopher Lasch : La culture du narcissisme et Le Complexe de Narcisse.
Christopher Lasch contre le progrès.
Et oui Christopher est un peu comme nous les vrauchistes (je rappelle que le mot vrauchiste est un mot inventé par les blogueurs de gauche de gouvernement pour caricaturer ceux qui disent qu'ils sont plus à gauche qu'eux). Nous sommes contre Dieu Croissance, il est contre Dieu Progrès. Il a écrit à ce sujet « Le seul et vrai paradis. Une histoire de l'idéologie du progrès et de ses critiques ». Vous vous imaginez sans doute qu'on lui demande "Comment? Pourkwa osez vous être contre le progrès?!"
En effet, c'est le cas, Christopher Lasch s'explique donc et tient trois thèses :
1. L’idéologie du progrès est à bout de souffle et ne peut que montrer ses contradictions.
A la notion de progrès, Lasch préfère celle d'espoir. Le progrès et l’espoir sont deux concepts opposés. Lasch prône l’espérance sans l’optimisme des « progressistes »
2. Les revendications sociales et émancipatrices des classes populaires ne coïncident pas nécessairement avec le « sens de l’histoire » réclamé par l’idéologie du progrès. C'est vrai que quand on entend Valls qu'il faut "avancer", ce n'est pas emballant. Avancer vers quoi? Vers le précipice?
3. La haine d'une partie de la gauche contre le populisme n’a aucun fondement ; au contraire, le populisme est presque le seul mouvement qui défende l’idée d’une société décente. Eh oui, tel mélenchon, Christopher Lasch est un vilain populiste qui va manger vos enfants (avec un couteau). On suppose donc que son brevet de vrauchisme est largement validé.
On se quitte avec des vidéos de Christopher Lasch