Rappel des règles de la note de synthèse. Contrairement à la composition, il ne faut pas prendre position mais transcrire ce qu'il y a dans les documents. Ne vous étonnez donc pas s'il y a des points de vue qui vous semblent contradictoire à ma façon habituelle de penser.
Le silence est pesant mais comme pourrait le dire Saint François de Sales « Le bruit ne fait pas de bien ». Ainsi, les nuisances sonores constituent aujourd’hui une atteinte majeure à la vie des Français, ne leur font pas de bien. Cette pollution a des conséquences sur la santé humaine et sur l'environnement.
En quoi le bruit est-il un danger et comment peut-on y remédier
Pour mieux répondre à cette question, nous allons d’abord caractériser ce phénomène, ensuite en décrire les enjeux et enfin, nous recenserons les mesures pour combattre cette nuisance.
I. Le bruit, nuisance majeure dans la vie des français.
Le bruit est une préoccupation importante des Français. En effet on peut noter dans une enquête de la TNS-SOFRES, rappelée par le communiqué de NKM (Nathalie Kosciusko-Morizet), que deux tiers des personnes interrogées disent souffrir de nuisances sonores et que pour 54 % d’entre elles la principale cause en est le transport. Ces nuisances sont dénoncées : 87% des Français les considèrent comme rédhibitoires à la définition de leur logement idéal et 43% disent être gênés par le bruit comme on peut le lire dans les fiches sur le bruit d’ADEME (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie).
Le bruit est aussi une pollution environnementale. Elle est causée par la circulation routière, ferroviaire, aérienne, 80% du bruit proviennent d’ailleurs des transports. Le reste est dû à des activités bruyantes, des problèmes de voisinages. C’est ce que l’on peut remarquer dans la revue d’ADEME sur le bruit.
Cette situation de pollution environnementale est due à un contexte historique. Les fiches sur le bruit d’ADEME nous apprennent que durant la période de plein emploi, d’augmentation de la population, le besoin de nouvelles constructions de l’Après-guerre, ce qui a entraîné un essor du trafic routier. Il a fallu attendre les années 70 pour commencer à prendre en compte les nuisances sonores et ce retard est lourd à rattraper.
La pollution environnementale a causé des « points noirs », les zones les plus affectées par le bruit, elles sont estimées à 3000. L’urgence est de préserver ces zones fragiles dont il est fait état dans l’article « un deuxième plan national santé environnement » du numéro 127 de la revue spécialisée Echo Bruit, les fiches sur le bruit d’ADEME et dans la note du Ministère de l’Ecologie : « le bruit des transports terrestres ».
Maintenant que nous avons caractérisé ces nuisances environnementales il nous faut passer aux enjeux qu’elles entraînent.
II. Un triptyque d’enjeux : écologiques, sanitaires et politique.
Plusieurs types d’enjeux se présentent à nous, il y a d’abord les enjeux écologiques. Il faut prévenir les pathologies d’origines environnementales, ce qu’on remarque dans l’article « un deuxième plan national santé environnement » de la revue spécialisée Echo Bruit et prendre des mesures d’urgence pour préserver les points noirs sur lesquelles nous nous attarderons dans notre troisième partie.
Des enjeux sanitaires sont aussi présents. En effet on peut relever dans les deux documents d’ADEME que l’exposition prolongée au bruit cause de la fatigue auditive, des troubles du sommeil, de la surdité, de la baisse de perception du danger, des risques cardio-vasculaires, du stress et de la baisse de performance.
Il faut donc protéger ceux qui ne peuvent pas se soustraire à la pollution sonore comme le souligne NKM dans son communiqué de presse. Il faut donc réduire les nuisances du bruit et les points noirs du bruit.
On remarque alors un enjeu politique. Il faut prendre des mesures pour atteindre les objectifs pris lors du Grenelle de l’Environnement et lors du deuxième plan national santé environnement associant Etat, collectivités territoriales, associations, syndicats et entreprises qui sont indiqués dans le communiqué de NKM, l’article « un deuxième plan national santé environnement » de la revue spécialisée Echo Bruit et les fiches sur le bruit d’ADEME
Mais quelles sont les mesures à prendre pour répondre à ces enjeux?
III. Comment lutter contre le bruit ?
Pour lutter contre le bruit, l’Etat doit mettre en œuvre des mesures. Cette politique s’articule autour de trois axes décrits dans la note du Ministère de l’Ecologie : « Le bruit des transports terrestres ».
- Le classement des voies bruyantes et la définition de secteur où l’isolation des locaux doit être renforcée.
- La prise en compte des nuisances sonores lors de la construction ou de la modification d’une voie.
- Le rattrapage des situations critiques où « points noirs ».
On peut aussi mettre en place un dispositif d’aide aux riverains pour les principaux aéroports dont ceux du Bourget et du Beauvais et moderniser les itinéraires routiers. C’est ce qu’on peut lire dans le communiqué de presse de NKM qui détaille aussi le financement de ces mesures.
Le Plan National Santé Environnement coordonne les actions à réaliser durant la période 2009-2013, il propose notamment le financement à 100% contre le bruit des transports aériens comme on le constate dans la revue Echo Bruit.
On peut noter des expérimentations intéressantes soutenues par la Région Ile de France pour que les transports soient moins gênants : former les chauffeurs-livreurs, livrer de préférence la nuit, améliorer les moyens de manutention. Il faut réduire la congestion en zone urbaine et augmenter le nombre de charges transportées par rapport aux kilomètres parcourus comme décrit dans l’article du numéro 128 de la revue Echo Bruit : « Silence on livre ! : des pistes pour livrer sans nuisances ».
Des plans de prévention du bruit dans l’environnement (PPBE) sont appliqués dans les départements et les communes, c’est le préfet qui est chargé de la mise en œuvre de ces plans, comme on peut le remarquer dans la note du directeur départemental au préfet du département Y concernant l’avancée des actions en matière de bruit et dans les articles de lois L571-9 à L572-11 du Code de l’Environnement.
L’importance du rôle du préfet peut être soulignée. En plus d’appliquer le PPBE il recense et classe les infrastructures de transports terrestres, détermine les secteurs qui peuvent être le plus affectés par le bruit, aménage les infrastructures de transport terrestres. Il doit prendre en compte le cumul du bruit des routes, des trains et des aéroports. Enfin il fait appliquer des sanctions, c’est le principe du pollueur-payeur. C’est ce qu’on peut remarquer dans les articles de lois L571-9 à L572-11 du code de l’environnement, les fiches sur le bruit d’ADEME et la note du ministère de l’écologie.
Nous avons constaté que le bruit est une problématique de plus en plus importante, notamment parce que la réflexion a été absente en amont. Ainsi faut-il prendre des mesures d’urgence pour protéger les endroits écologiquement fragiles mais surtout prendre conscience de cet enjeu et agir plus fortement en conséquence. Les transports étant la principale cause de nuisance sonore, environnementale, il faut et faudra en tenir compte lors de nouvelles constructions d’autoroutes, de voies ferroviaires et d’aéroports.
les documents avec mes commentaires